jeudi 27 décembre 2018

Noir

Tristesse sombre
sur le ventre allongé
 
dans une mare de larmes
le regard aride
 
plus qu'une ombre
de moi nulle bribe
 
un sourire rongé
comme seule arme
 
fixe la vie
attends
 
ô je suis 
mais sans
 
âme
ni
cœur...
 
 

samedi 24 novembre 2018

Au combat...

 
 
Ô combat !
 
 
 
Si on te blesse
Et tu es au sol
Si bas, aussi bas

Sans parole
Et plus rien
Sans plus.
 
Oh ! Tu es là
Et tu te rues
Au combat
 
Tu te dresses
Spartiate !
 
Pour les tiens !
Soldat.
 
Vas au combat
Et blesse, blesse...
 
 
 

mercredi 24 octobre 2018

De neige vêtu...

Tombe la neige
De blanc, tu m'habilles
Oh, oh, oh! Flocons légers

Immaculés, ils brillent
Sur moi se déposent
Se pose et repose la neige

Et me revêt de lumière
Étincelle ma vie
Tombe la neige
Un moment sur moi

Dans mon blanc pays
Sur un belvédère
Au lac Osisko
La neige me repeint

En blanc

En bonhomme, oh !
De neige tombée
Un jour gris d'hiver

Tombe la neige...







 

vendredi 8 juin 2018

La poussière du jour


La poussière de l’heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottent au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel brûle,
Et l’on voit s’effacer les clochers d’alentour.
 
La poussière du jour et la cendre de l’heure
Montent, comme au-dessus d’un invisible feu,
Et dans le clair de lune adorablement bleu
Planent au gré du vent dont l’air frais nous effleure.
 
La poussière de l’heure et la cendre du jour
Retombent sur nos cœurs comme une pluie amère,
Car dans le jour fuyant et dans l’heure éphémère
Combien n’ont-ils pas mis d’espérance et d’amour !
 
La poussière du jour et la cendre de l’heure
Contiennent nos soupirs, nos vœux et nos chansons ;
À chaque heure envolée, un peu nous périssons,
Et devant cette mort incessante, je pleure
 
La poussière du jour et la cendre de l’heure...












Lozeau, Albert, « La poussière du jour »,
Le miroir des jours, Montréal,
Imprimerie du Devoir, 1912.









 

vendredi 16 février 2018

Une chance...


À l'aube de nos derniers jours
Nos regards se croisent
Heureux comme hier
Sereins comme toujours


Nos maux se toisent
Tandis que tes rires
Rejoignent mes sourires
En mots se traduisent


Peines et joies d'antan
Un grand et bel amour
Éclatent au silence
Se joignent, enfants


Unis, on ne tremble
Cœur à cœur
Loin de nos peurs
Si près, ensemble

Si prêts. Une chance


Qu'on s'a...












Poème né de poésie automatique...
 
 
YPB










 
 

Une chance qu'on s'a

de Jean-Pierre Ferland


Une chance que j't'ai
Je t'ai, tu m'as
Une chance qu'on s'a


Quand tu m'appelles "mon p'tit loup"
Avec ta petite voix
Tu panses mes bleus
Tu tues tous mes papillons noirs


Tu fais des boules de lumière
Avec tes p'tits doigts
Tu fous la trouille aux hiboux


Une chance que j't'ai
Je t'ai, tu m'as
Une chance qu'on s'a


J'suis pas très grand
Pas très fort
Mais que personne vienne


Te faire d'la peine
Sans d'abord me passer sur le corps


Fie-toi sur moi
Mon bon chat
T'auras jamais peur
Tant que j'vivrai
Même si je meurs


Une chance que j't'ai
Je t'ai, tu m'as
Une chance qu'on s'a


Je ferai tous les planétariums
Chercher dans toutes les galaxies
La crème des femmes
Que je finirai dans ton lit


Le paradis c'est ici
Y a pas d'autres vies
J'te donne la mienne
Parce que je t'aime à l'infini


Une chance que j't'ai
Je t'ai, tu m'as
Une chance qu'on s'a


J'ferai tous les planétariums
Je t'ai, tu m'as
Chercher dans toutes les galaxies
Une chance qu'on s'a


Une chance qu'on s'aime





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Paroliers : Jean-Pierre Ferland / Alain Leblanc
Paroles de Une chance qu'on s'a © Peermusic Publishing