lundi 19 septembre 2016

L'amère arène


Lire des vagues de joie

Des plages immenses
Accueillent ton regard
Parfois paisible, souvent fougueux

Au creux de tes soupirs
Des rires hauts, hauts, hauts

Les gueux t'admirent
Car tu ne connais pas d'absences

Sourire à la fois
De tes soubresauts d'amazone
Et ployer sous ta majesté

Tes yeux pers sans fard
Dans nos silences plongent
Se mirent avec le secret plaisir
Des femmes qui savent


D'une marée à l'autre
Danser avec la reine
Au gré des éclatants soleils,
Des lunes pleines de miel.

Sages et privées d'hypocrisie
Sécrétant tes caresses
Au rythme des saisons lunaires
Tu te livres nue

Comme le fou et la cour
 Plier à tes caprices

Te soulever aussi aux cieux
     Mais demeure indomptable
         Face aux crises des hommes
                Aux riches et à leurs désirs
Afin seulement de plaire
Aux tumultes intérieurs
Nos pas te souillent,
Brisent tes reflets passagers


La cour du fou
Ne peut être vaine

Ton miroir émeraude
Se couvre de buée tourmentée

Que si des pieux en grève
La retiennent de jalousie

Au soir, d'or noir bleu nuit
 
Il suffirait que l'être
Se taise à ton aise
Devienne statue de sable


Pour que tu lui souffle tes respects


Alors d'exaspération, il crie
La misère bleue des uns
Comme la noire indifférence des autres



Chuchote tes peines
Calme ton délire

Une seconde de vie
Dans l'arène amère...





 
 
 
Yves Patrick Beaulieu
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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